En mai 2017, Syn Studio, en association avec CGMA, a organisé un concours artistique international Les histoires alternatives et les univers parallèles.

Les participants devraient imaginer des scénarios alternatives de l’histoire ou des univers parallèles pour créer un illustration épique!

Le concours, sponsorisé par Artstation, Wacom, CG Society et Design Studio Press, donnait jusqu’à deux mille dollars en prix, attirant l’attention des participants à travers le monde.

Les gagnants du concours sont: Arturo Gutiérrez (1ère place), Miguel Membreño (2e place) et Riccardo Massironi (3e place).

Cet article de blog présente une entrevue exclusive avec les gagnants où ils partagent leurs parcours, leurs étapes de travail, leurs inspirations et beaucoup de leurs oeuvres! Préparez-vous pour une lecture captivante!

Parlons-nous un peu de vous. Vous venez de quel endroit?

 

Arturo: Je suis un artiste numérique de Bogota, en Colombie. J’ai commencé à dessiner quand j’étais petit. J’aime bien faire des croquis rapides partout où je me rends et j’ai toujours mon sac à dos plein de matériaux et de carnets de dessins. J’apprécie les jeux vidéo et les films.

Miguel: Je m’appelle Miguel Membreño, j’ai vingt-neuf ans et je suis un illustrateur indépendant et autodidacte d’El Salvador. J’ai un baccalauréat en design graphique et mon but ultime depuis un an et demi est de devenir un concepteur artistique professionnel pour les industries de divertissement.

Riccardo: Bonjour tout le monde, je suis un scénographe de Monza, en Italie.

Quel est l’histoire derrière vos oeuvres pour le concours?

 

Arturo (The Gods of Old):

Après avoir lu le défi du concours, j’ai décidé de l’entreprendre. Les univers parallèles et les histoires alternatives couvrent pas mal tous les possibilités donc j’ai pu profiter de tout mon imagination pour peindre.  Après beaucoup de réflexion, une histoire m’est apparue en tête.

La météorite qui a amené l’extinction des dinosaures n’a que frôlé la terre. Par conséquence, la vitesse de rotation de la terre a doublé. La nuage de poussière créée a éliminé la plupart des plus grands dinosaures et la réduction de gravité a donné la chance aux mammifères d’évoluer et de croître. L’émergence tardive des singes a forcé leur espèce à garder une petite taille pour survivre dans le biosphere contrôlé par les félins.

L’histoire de l’humanité s’est déroulé, analogue au nôtre et accompagné d’une vénération aux mammifères géants. Les dinosaures sont maintenant semblables à des petits oiseaux que les humains gardent en tant qu’animaux de compagnie ou sinon qui servent d’alimentation. Depuis le début de l’histoire enregistrée, le Tigre est le protecteur du Japon. Il est le dieu de la mort et de la lumière. Il se promène dans les cités, un rappel aux humains et aux dinosaures leur place légitime sur la terre.

Ce qui m’intéresse le plus dans le concept art c’est de penser et d’imaginer. Ensuite, c’est l’écriture et, en dernier, la peinture. Chaque fois que je dessine, même un croquis rapide, il y a des univers complets derrière ces dessins et, parfois, ces univers s’intègrent ensembles, et s’ajoutent à mon repertoire d’idées. Mes croquis sont conçus pour que je puisse comprendre mon cheminement plus qu’autre chose alors je vous prie d’excuser mes traits assez vastes.

Miguel (The Calli):

Mon intention avec cette pièce était d’essayer d’imaginer une immense cité maya. L’histoire que j’ai choisi est basée sur l’idée d’une nation unie qui ont préservé leur culture à travers les années et qui ont développé leur architecture et leur technologie pour créer cette cité sur le continent nommé « Calli » qui veut dire « chez-soi » dans la langue náhuatl.

Riccardo (The Celestial Sphere): 

J’ai commencé à travailler l’idée d’un moment bouleversant dans l’histoire humaine. J’ai imaginé le moment où les gens ont découvert la vraie distribution planétaire du système solaire. J’ai cherché à représenter un scientifique qui propose un schéma exact du système solaire avec le soleil au centre et les autres planètes tournant autour, leur offrant la vérité.

Pourquoi avez-vous choisi cette idée? Y a-t-il eu d’autres idées qui n’ont pas atteint vos standards?

 

Arturo: Certainement, car j’ai beaucoup réfléchi! Je crois qu’on prévoit souvent que la plupart des idées préliminaires ne vont pas suffire. Au début, j’ai pensé aux autochtones qui gagnent les États-Unis mais ensuite l’idée des animaux géants m’est venue à l’esprit. Des loups qui évolueraient à des proportions gigantesques, les chiens comme étant les prédateurs ultimes au lieu des humains, et, finalement, des dieux félins qui replaceraient les dinosaures. J’ai pensé aussi à un monde où les humains évolueraient aveugles.

Je préfère donner la chance à chaque idée donc j’ai vraiment pris le temps d’explorer. New York avec des chevaux, un embouteillage malodorant, des loups de combats en pleine guerre, des chiens avec leurs humains, des caves de sacrifices et des cultures qui vénèrent des félins géants, sinon, une cité complètement sculpté sans couleur mais avec des textures qui servent pour guider les gens. J’ai éliminé deux de ces idées et j’ai poursuivi les autres en quinze croquis. Après avoir choisi les plus intéressants, j’en ai sélectionné quatre. J’ai colorié rapidement par dessus et il y avait un gagnant évident: un tigre géant qui se promène à travers une cité au néon semblable à Tokyo – cette idée me plaisait.

Miguel: J’ai vu une opportunité pour marier l’architecture maya avec des éléments fantastiques et de science fiction et, bien sûr, mon point de vue personnel sur ce qui aurait pu se passer si cette civilisation, à la place de créer des guerres pour leurs territoires, seraient unis et auraient développé leur cultures et technologies.

Riccardo: Ma première idée concernait des gens importants qui descendaient des escaliers. Par après, j’ai réalisé que j’avais besoin de quelque chose un peu plus puissant que « Le roi arrive » donc j’ai élaboré l’histoire à un rassemblement imprévu. Le roi, suivi par ses serviteurs, arrête à mi-chemin sur les escaliers et un scientifique le confronte avec une découverte très importante.

En tant que gagnant du concours « Alternate Histories and Parallel Universes », Arturo a été invité au Rassemblement de maîtres Syn Studio 2017 en juillet. Pouvez-vous nous parler de votre expérience?

 

Arturo: C’était une expérience extraordinaire. Montréal est une très belle ville avec des gens accueillants. Syn Studio se trouve au centre, où il y a plein d’étudiants prêts à apprendre et des enseignants qui sont préparés à les aider. Rencontrer tous ces artistes a été une expérience très inspirant. J’ai toujours pensé que si quelqu’un est capable d’accomplir leurs rêves artistiques, j’ai la chance de le faire aussi. J’ai pu relaxer un peu et apprécier ces moments sans toujours me forcer à travailler. Nous travaillons pour mieux vivre, et non le contraire.

Quels sont vos ressources préférés pour créer votre art? (programmes, moyens, sites web pour vous inspirer etc.)

 

Arturo: Je suis inspiré partout et je garde une liste dans ma tête de projets ou d’idées que j’aimerais essayer. Je regarde partout dans mon environnement. Lorsque les idées restent longtemps avec moi, j’explore toutes les perspectives et, éventuellement, j’ai plus de facilité à les peindre. J’adore dessiner avec des moyens traditionnels surtout avec un stylo pinceau pour les lignes qui varient en épaisseur. Je me sens le plus à l’aise avec les stylos à bille abordables.

J’adore Photoshop et cela fait assez longtemps que je l’utilise. Mon père est photographe et il a eu la chance d’acquérir un ordinateur Apple de son travaille en 1996. J’avais cinq ans et l’ordi avait une nouvelle copie de Macromedia Freehand 7 d’installée (le manuel inclus). L’outil de dégradé m’a vraiment impressionné et je n’ai pas arrêté depuis. Je n’ai pas autant apprécié Corel apart Corel Painter, ce que j’utilise de temps en temps. Je suppose que Photoshop est ma réponse courte.

Miguel: Pour les références et les inspirations, je trouve que les films sont un bon endroit où commencer surtout pour les différentes traitements, esthétiques, cinématographiques, compositions etc. Si il faut que je mentionne un site web, Artstation est devenu un des premiers sites pour trouver des inspirations à travers le monde car les oeuvres des meilleurs concepteurs artistiques s’y trouvent. Cette communauté amène à découvrir des oeuvres exceptionnelles et des artistes talentueux de partout en plus que vous pouvez partager vos propres pièces et peut-être même trouver un emploi d’un studio.

À propos de mes moyens, je dessine beaucoup dans mon cahier de croquis, surtout avant de peindre quoi que ce soit en Photoshop. Parfois, je scan mes croquis et je peins numériquement par dessus sinon je dessine directement en Photoshop avec un Cintiq, dépendant du projet.

J’utilise également du 3D de base dans certains cas, particulièrement lorsque je travaille avec des environnements qui ont des éléments d’architecture en MODO.

Riccardo: Définitivement les livres! Ce sont les ressources les plus organisées et précises. J’ai de la difficulté à trouver la bonne réponse à mes questions avec Google, Pinterest, CGtexture etc. L’internet est un outil fantastique mais ce n’est pas toujours le plus fiable.

 

Combien prévoyez-vous dans l’histoire derrière vos illustrations? Pouvez-vous nous expliquer un peu votre processus pour créer des créatures, personnages et environnements?

 

Arturo: Habituellement je planifie la fonction et le symbolisme sémiotique au début. L’imagination n’a aucune barrière alors je suis plus exigeant lorsque j’écris que lorsque je peins. J’essaye de balancer les variables des formes, des couleurs, des matériaux et des propriétés physiques pour concorder leurs fonctions et sémiotiques. Même s’il n’y a aucune limite, il y a une direction qui existe entre l’émotion et la clarté. Je crois que cette approche provient de mon expérience en design graphique.

Résoudre tous ces problèmes finit par créer une histoire et un univers avec certaines règles et lois qui peuvent différer énormément des nôtres. Peindre un idée claire peut être assez mécanique alors vous avez le temps de plonger plus profondément dans l’histoire et l’univers qui est représenté. Parfois l’image peut changer et si je découvre qu’il y a des éléments irréconciliables, je recommence au début. Pareillement pour les créatures, les personnages et les environnements ; ils sont tous des sous-ensembles d’un univers.

Miguel: Premièrement, je lis et je cherche des informations et ensuite j’accumule des références, des photographes, des captures d’écrans de films etc. Je dessine des croquis pendant quelques heures et, après, je fonce vers les moyens numériques: peindre des idées en petit ou créer un blockMesh de base en 3D pour la composition et l’éclairage. Finalement, je peins le tout et j’ajoute des textures en Photoshop.

Riccardo: Puisque j’ai de l’expérience en théâtre, je forme mon processus créatif en soignant tous les aspects d’une histoire et des personnages du monde jusqu’au petits détails. Il est important que tout possède une base solide et une structure planifiée. J’imagine les gens bouger dans mon environnement. Généralement, je conçois un plan de base, ensuite j’étudie les angles de caméra et j’imagine les réactions différentes des acteurs dans un moment précis, lors d’un élément déclencheur.

Quand avez-vous commencé à dessiner et qu’est-ce qui vous a inspiré? Quels sont vos souvenirs préférés?

 

Riccardo: Quand j’avais six ans, j’ai vu Le Roi lion au cinéma. Mes parents m’ont acheté le livre et j’ai tenté de copier Simba sur la grande roche, rugissant sous la pluie. J’étais très heureux avec le résultat alors j’ai continué à le copier. Un an plus tard, j’ai eu la chance de regarder un extrait de la production du film. À ce moment, j’ai compris que les carrières en dessin existaient.

Quels sont quelques-uns des jeux vidéo, films, bandes dessinée ou émissions de télévision qui vous ont inspiré lors de votre parcours artistique?

 

Arturo: Je dois dire que « Art Attack » en fait partie, autant que le programme de peinture de Bob Ross. Il y a aussi la série animé « The Avatar » et les films Le Seigneur des anneaux. Godzilla était un de mes films préférés pendant longtemps. Mon intérêt envers les animaux géants y parvient sûrement.

Miguel: J’adore les films de science fiction tels Star Wars (bien sûr!) mais définitivement mes préférés sont « District 9 »,   « Children of Men », « Interstellar », « Gravity », « Mad Max » et beaucoup plus encore… Je ne me considère par un grand joueur de jeux vidéo cependant j’adore l’art et ceux que je trouve les plus étonnants de manière artistique sont        « The Last of Us », « Uncharted », la série « Dishonored », la série « Assassin’s Creed » , « God of War », « The Witcher III » et d’autres encore.

Riccardo: Lorsque j’étais jeune, j’allais au cinéma avec mes parents chaque année pour voir les films Disney (Le Roi lion, Tarzan, Hercules). J’ai grandi en dessinant et en écoutant les dessins animé et par après j’ai découvert le manga et l’art fantastique (« Trigun », « Back », « DragonBall », Le Seigneur des anneaux ). Ces derniers m’intéressaient tout au long de mon secondaire; j’ai aussi tenté de créer ma propre bande dessinée. Pendant cette période, j’ai tombé en amour avec les films de science fiction, les livres écrits par P.K. Dick et Gibson et les films tels Le Matrix, « Dark City », « Tron Legacy »,
« Blade Runner », « Dune » et beaucoup d’autres.

Pouvez-vous nous nommer quelques artistes qui vous ont inspiré lors de votre parcours artistique? Avez-vous rencontré ces artistes? Avez vous des expériences de « fanboy »?

 

Arturo: Je ne suis pas quelqu’un de très fanatique. Je rencontre des gens et j’apprends. Je crois qu’admirer peut impliquer une distance inaccessible entre l’admirateur et celui qui est admiré et je refuse d’accepter cette distance. Je vois les gens comme étant des maîtres sachant, qu’autrefois, ils étaient aussi des étudiants. Pour moi, Felipe Machado a été un maître excellent et, après quelques temps, un ami personnel de qui j’apprends constamment. Tous les concepteurs artistiques que je rencontre deviennent une source d’inspiration.

Miguel: Malheureusement je n’ai pas eu l’opportunité de rencontrer ces artistes mais J’ADORE les travaux de:

Pour les environnements: Eytan Zana, Aaron Limonick, James Paick et Gilles Beloeil.
Pour les personnages: Piotr Jabłoński, Sergey Kolesov, Cedric Peyravernay et Faraz Shanyar.

Riccardo: Mes artistes favoris ont changé avec le temps. Les chefs de décors qui m’ont inspiré sont Ezio Frigerio, Luciano Damiani pour le théâtre et Dante Ferretti en cinéma. Pour le concept art, j’admire beaucoup Feng Zhu, Ben Mauro, Ian McQue et Raphael Lacoste. J’ai eu l’opportunité de rencontrer Frigerio quand j’étais à l’Académie. J’ai fais une très mauvaise première impression. Quatre ans plus tard, j’ai commencé à travailler pour lui.

Quel conseil aimeriez-vous donner à des concepteurs artistiques en herbe par rapport à vos expériences?

 

Arturo: Soyez direct avec vous-même. Accomplissez vos travaux.

Riccardo: L’étude des proportions est la clé d’un travail d’artiste. C’est la différence entre une image réaliste et une illustration qui est bien mais ne contient aucune base.

Quel est le meilleur conseil que vous avez eu lors de votre carrière?

 

Arturo: Blank Atelier a invité Anthony Jones à Bogota et j’ai eu la chance d’assister à leur atelier. Lors de l’atelier, Anthony a prononcé « Ne raffiner pas une merde ». Ceci m’as marqué; travailler sur quelque chose qui ne marche pas pour votre orgueil n’as aucun sens. Il est mieux de faire des décisions audacieuses et de recommencer si nécessaire pour ne pas gaspiller de temps. J’ai appris que beaucoup d’artistes exceptionnels partagent cette vision et je suis tout à fait d’accord.

Miguel: N’arrêtez jamais d’apprendre. Les principes de base vont en premier. Pratiquez beaucoup et abandonnez votre orgueil.

Riccardo: Ne tombez jamais en amour avec vos oeuvres lorsqu’ils ne sont pas complétées et même plus tard aussi. Il faut aimer son travail et moins le produit.

Quel est le plus grand défi que vous avez eu envers votre art?

 

Arturo: Dessiner les nez et les seins.

Miguel: Vivre dans un pays avec tellement de limitations et sans accès à une education artistique m’a poussé à apprendre par mes propres moyens. Heureusement aujourd’hui il existe l’opportunité d’acheter des cours en ligne de haute qualité, peu importe votre emplacement et si vous n’avez pas les ressources pour étudier ailleurs.

Riccardo: Un aspect de mon art que j’entends dire souvent et que je travaille à améliorer est que mes oeuvres sont trop théâtrales, dont similaires à une représentation sur scène. Cela m’a pris beaucoup de temps pour m’éloigner de ce monde mais, même aujourd’hui, une petite partie reste toujours avec moi.

Avez-vous une éducation en art (soit sur internet ou de manière traditionnel)? Si oui, quelles leçons importantes avez-vous gardé de ces cours?

 

Arturo: Oui! J’ai étudié le design graphique technique et professionnel, je suis diplômé en arts et en industries créatives en design et j’ai étudié en arts visuelles, plus précisément en médias graphiques. J’ai participé à maintes ateliers à Blank Atelier avec des artistes tels Yohann Schepacz, James Paick, Juan Pablo Roldán, Anthony Jones et, grâce à vous, huit autres artistes au Rassemblement de maîtres Syn Studio! J’ai appris qu’on reçoit ce qu’on donne et non ce qu’on rêve. Viser l’excellence car la perfection est impossible.

Miguel: J’ai un baccalauréat en design graphique. Une carrière collégiale aide vraiment à maturer rapidement en tant que professionnel et ceci m’a aidé surtout lorsque j’ai travaillé indépendamment il y a quatre ans. Définitivement, c’est les cours en ligne en concept art qui m’ont appris le plus car recevoir des corrections d’un concepteur artistique en chef aide énormément à percevoir nos erreurs et nos réussites au plus vite.

Riccardo: J’ai étudié les arts au secondaire et, plus tard, au Academy of Fine Arts of Brera. J’ai aussi eu un professeur à ImasterArt – Advance Digital Art à Milan et j’ai participé dans quelques ateliers sans prendre de cours en ligne.

Dans quel direction penseriez-vous que le monde de l’art se dirige? Y a-t-il des nouveaux concepts et techniques qui vont devenir grand dans les prochaines années?

 

Arturo: Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question cependant, j’ai remarqué qu’il y a un bercement entre l’habituel et la révolution. Nous penchons présentement plus vers l’habituel donc je suis prêt pour une révolution de cyberpunk 2.0.

Riccardo: Je crois que la 3D va amener beaucoup de bénéfices aux artistes et la réalité virtuelle me fait beaucoup rêver. Malgré cela, la 2D jouera toujours un rôle essentiel si nous cherchons des effets particuliers. Il est possible de changer l’éclairage, les ombres et même la perspective en peignant. La 3D est moins flexible comme outil, mais un jour, on y arrivera.

Qu’est-ce qui vous encourage à dessiner, même les journées où vous êtes moins motivés?

 

Arturo: J’ai été chanceux car j’ai une grande passion pour le dessin donc cela arrive rarement que je n’ai pas envie de dessiner. Par contre, je sais que cela peut être difficile de se motiver donc ce que je ferais dans cette situation serait d’arrêter de combattre ce qui me passionne et de trouver une manière de susciter un intérêt profond. La passion est quelque chose qu’il faut travailler et cultiver.

Riccardo: Il est très difficile de rester motivé. Chaque jour, je me pose la question: est-ce que je suis sur le bon chemin et qu’est-ce que je devrais améliorer? Je trouve que d’étudier des nouvelles techniques et découvrir des nouveaux outils m’aident beaucoup. Une autre chose qui me motive c’est de devenir plus rapide et efficace.

Un grand merci à Arturo, Miguel et Riccardo pour avoir pris le temps de répondre à tous nos questions et félicitations encore une fois pour leurs oeuvres extraordinaires! Merci également à tous les participants – nous étions éblouis par tous les bonne idées.

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